Yair Sela- raconte la fondation de Samar : En septembre1973, avec Yossi, Gil, Gonen, Dudu et quelques autres, réunis dans le cadre du mouvement kibboutz, nous avons lancé l’idée de démarrer un nouveau kibboutz dans l’Arava ou sur les hauteurs du Golan. L’Arava, à cette époque était vraiment désert, sauvage et inhabité. Excitant et très éloigné de tout…C’était juste avant la guerre du Kippour. Après la guerre, on a eu le sentiment que tout était perdu. Nous étions environ 25. Nous savions seulement ce que nous ne voulions pas ! Ce que nous rejetions, c’était le vieux kibboutz avec ses comités et ses fonctions imposées à chaque membre. Pour nous, l’individu primait et portait la responsabilité ultime de ses actions. Nous voulions prendre ce dont nous avions besoin, là où les autres le recevaient. D’où notre credo: pas de comités, pas de règlements, pas de hiérarchie. Chacun décide pour soi-même.
Le désert nous fit un clin d’œil. Créer quelque chose où il n’y a rien, voilà une ambition! J’ai adoré le désert ; l’éloignement, le sionisme.
Nous rejetions l’apathie des anciens kibboutzim. Ici, l’individu représente davantage que le groupe.